TMS et RPS : quelle stratégie de prévention ?

Les TMS (troubles musculosquelettiques) et les RPS (risques psychosociaux) représentent deux enjeux majeurs en matière de santé au travail et constituent des préoccupations pour toutes les entreprises depuis de nombreuses années. En effet, en 2023, dans les Pays de la Loire, les TMS représentaient 91% des maladies professionnelles avec une augmentation de presque 13 % en comparaison à 2022. En parallèle, les troubles liés aux RPS sont en constante augmentation, à l’image des troubles dépressifs ayant connu une augmentation de 74 % entre 2022 et 2023*.

TMS et RPS, un lien étroit

Face à ces problématiques de santé au travail, nous pouvons observer une tendance à les analyser et les prévenir séparément.

Or, de nombreuses études scientifiques mettent en évidence un lien étroit entre les TMS et les RPS, qui interagissent et s’alimentent :

  • En plus de dégrader la santé psychologique au travail, la présence de facteurs de risques psychosociaux et de stress ferait décompenser et/ou aggraverait les TMS.
  • Les douleurs persistantes et chroniques associées aux TMS peuvent être source de stress, dégrader la santé psychologique, générer un épuisement mental, un isolement…

Quelle stratégie de prévention ?

Il s’avère que les déterminants organisationnels sont communs à l’apparition des TMS et RPS, tels qu’une charge de travail élevée, des contraintes de temps, une faible alternance des tâches, un faible soutien entre collègues ou avec les supérieurs…

Ainsi, pour agir efficacement, la stratégie de prévention conseillée est globale et vise à agir sur toutes les dimensions du travail : les facteurs environnementaux, biomécaniques, organisationnels et psychosociaux.

Concrètement, en cas de TMS et même si les facteurs biomécaniques sont nombreux (gestes répétitifs, postures contraignantes, manutention…), il est indispensable de s’intéresser également à l’organisation du travail.

Prenons l’exemple d’un chauffeur-livreur exposé à une forte manutention de colis lors du chargement de son véhicule : sans s’intéresser à l’organisation du travail, nous pourrions passer à côté d’une problématique de politique du service à la clientèle, autorisant des rajouts de commandes de dernière minute. Ces rajouts impliquent une réorganisation complète du chargement du véhicule et donc de la manutention supplémentaire et inutile pour le chauffeur-livreur.

Le GIST peut vous accompagner dans vos démarches de prévention des TMS et RPS. Pour cela, vous pouvez contacter votre médecin du travail.

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Source : CARSAT, Accidents du travail et maladies professionnelles – statistiques 2023